October 15, 20201
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L’économie sociale et circulaire du secteur textile
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Introduction - Du consommateur au « consom’acteur »

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Le marché du textile connaît depuis plusieurs années une phase de grande transformation. Le développement exponentiel de la vente en ligne, l’émergence d’une concurrence très forte sur le marché des boutiques de 2nde main (lucratives et associatives) et de la collecte de vêtements ont profondément bousculé les habitudes de consommation, en France comme au niveau européen.
 
Le modèle économique sur lequel reposait l’activité traditionnelle d’aide vestimentaire de la Croix-Rouge française, telle qu’elle fut pensée il y a une trentaine d’années, est devenu obsolète. Les vestiaires et vestiboutiques, destinés en priorité à des personnes en difficulté, ne sont tout simplement plus adaptés aux nouveaux usages de consommation ni en phase avec les engagements sociaux et environnementaux qu’a pris l’association. En tant qu’acteur de l’économie sociale et solidaire, la Croix-Rouge française se tourne aujourd’hui vers un concept de boutique à la fois plus écologique, plus solidaire, plus collaboratif, plus responsable. Elle a ainsi adopté en mars 2019 une nouvelle stratégie textile, fondée sur les principes de l’économie circulaire. Objectif : transformer 150 boutiques d’ici 2022, puis l’ensemble à l’horizon de 2030.
 
L’année 2019 a marqué le lancement d’expérimentations qui essaiment aujourd’hui sur les territoires. Dans ces boutiques de nouvelle génération, le vêtement devient prétexte, vecteur de lien social, d’inclusion, de mixité sociale, d’engagement. L’objectif est double : réduire l’impact de nos activités sur l’environnement et accroître notre indépendance financière. Un cercle vertueux, dans lequel intervient un autre acteur : le chantier d’insertion par l’activité économique – secteur en plein développement. Au sein de la filiale Croix-Rouge insertion, plusieurs chantiers consacrent tout ou partie de leurs activités à la collecte, au tri, au recyclage, à la confection et au réemploi de textile, contribuant ainsi à la réinsertion sociale et professionnelle des personnes accompagnées.
 
L’activité textile ainsi revisitée repose donc sur l’intelligence collective, sur une responsabilité partagée. Elle tisse des liens entre les individus, créée des passerelles entre les filières, génère de de l’humanité, de la solidarité, de l’engagement.