Ivan Renia, ambulancier et volontaire dans un centre Covid-19
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« Auxiliaire ambulancier depuis trois ans, je prépare actuellement le diplôme d’Etat d’ambulancier au sein d’un institut de formation de la Croix-Rouge française, situé à Paris. Depuis le début de l’épidémie de Covid-19, les cours sont dispensés à distance, tandis que la partie ‘pratique’ a été adaptée au contexte. Un exemple ? Le stage que je devais effectuer dans une entreprise de transport sanitaire a été annulé… Mais la Croix-Rouge française m’a proposé de le remplacer par une mission de dix jours dans un centre Covid-19 du Val d’Oise (95), à Pontoise. Ce que j’ai accepté avec grand intérêt puisque celle-ci avait un lien direct avec mon métier d’ambulancier.
Le centre Covid-19 accueille les personnes qui présentent des symptômes de la maladie pour les prendre en charge le plus efficacement possible et éviter ainsi la propagation du virus. Etant situé au premier poste d’accueil, mon rôle consistait à recevoir ces visiteurs, à prendre les paramètres (température et saturation), à mener un interrogatoire sur leur état de santé et à les orienter vers l’infirmier ou le médecin. Puis, en cas de forte suspicion de Covid-19, les patients étaient transférés vers le centre hospitalier.
La prise des constantes et l’interrogatoire font partie intégrante du métier d’ambulancier : en effet, quand on va chercher quelqu’un à son domicile avant de le conduire à l’hôpital, c’est toujours par ça que l’on commence, c’est systématique. Participer au bon fonctionnement du centre Covid-19 a donc été pour moi très formateur, d’autant plus que cela m’a permis d’avoir le regard des soignants sur ce virus, mais aussi sur le travail d’ambulancier en général, sur leurs attentes. Bien sûr, nous étions parfaitement équipés (masque, lunettes de protection, charlotte, surblouse) et je n’ai pas eu de crainte particulière. J’ai choisi de faire ce métier car j’ai envie de donner du sens à ma vie, de me sentir utile, d’aller vers ceux qui sont malades, fragilisés. Quand on est ambulancier, que le patient ait la tuberculose ou le Covid-19, on le transporte, on prend soin de lui, on l’emmène à destination. J’ai accueilli les personnes au centre Covid-19 avec la même approche, en faisant de mon mieux pour contribuer, à mon échelle, à lutter contre cette épidémie. »