Cette loi (publiée au Journal officiel le 26 décembre 2019) transforme en profondeur la politique des mobilités, avec un objectif simple : des transports du quotidien à la fois plus faciles, moins coûteux et plus propres. Comment ? En proposant des solutions nouvelles pour se déplacer, en tirant parti de la révolution numérique pour proposer de nouveaux services aux usagers, en instaurant la fin des ventes de voitures à énergies fossiles carbonées d’ici 2040, ou encore le développement de zones à faibles émissions.
 
Rappelons qu’en France, les déplacements de personnes et le transport des marchandises représentent plus de 30 % des émissions de gaz à effet de serre.
L’objectif fixé par la Convention citoyenne pour le climat (CCC) est de réduire les émissions de CO2 d’au moins 40 % d’ici à 2030 (par rapport à 1990). Cette commission, initiée suite au Grand débat national et constituée de 150 citoyens-membres, a retenu 11 axes sur la thématique de la mobilité, dont 3 concernent directement la Croix-Rouge française :
 

• Développer d’autres modes de transport que la voiture individuelle ;
• Aider à la transition vers un parc de véhicules plus propres ;
• Agir au niveau local avec les entreprises et les administrations pour mieux organiser les déplacements des salariés ou agents.

 
Avec près de 5 000 véhicules immatriculés, plus de 17 000 salariés et 60 000 bénévoles qui doivent se déplacer sur leur lieu de travail, la Croix-Rouge française est bien entendu concernée par ces évolutions réglementaires. Ces enjeux résonnent d’ailleurs fortement avec son nouveau projet associatif (adopté en septembre 2020) et sa stratégie RSO. Portant cette vision, 21, l’accélérateur d’innovation sociale de la Croix-Rouge française a favorisé l’émergence du Projet « Croix-Rouge Mobilité », dont le but est d’accompagner son réseau dans le développement de solutions de mobilité partagée. Citons notamment l’autopartage, le covoiturage, le transport solidaire et la mutualisation de flottes.
 
 Parallèlement à l’enjeu écologique, la Croix-Rouge française est engagée dans une démarche de mobilité inclusive. En tant que membre du Laboratoire de la Mobilité Inclusive, la Croix-Rouge française participe aux réflexions et actions pour améliorer la mobilité des publics les plus vulnérables, aux côtés de l’ADEME, la Fondation Macif, Transdev, Pôle Emploi et bien d’autres acteurs. Considérant la mobilité comme un facteur clé d’insertion sociale et d’accès à l’emploi, le Laboratoire a construit son identité autour de 4 axes :
 

• Rassembler les acteurs publics et la société civile, concernés par le sujet, pour réfléchir et partager des expériences concrètes, dans une démarche de co-construction
• Faire émerger le thème de l’accès à la mobilité dans le débat public
• Fournir des données et analyses objectives pour développer une meilleure compréhension du frein que peut représenter la mobilité
• Concevoir des mobilité innovantes, accessibles à tous

 
Il s’agit, pour les acteurs engagés dans cette démarche, de concevoir de nouvelles solutions répondant aux besoins des territoires, notamment ruraux, où les alternatives à la voiture individuelle sont limitées. La Croix-Rouge française accompagne ainsi 40 000 personnes en difficulté de mobilité.