Notamment pour des raisons économiques, il n’est pas toujours simple de privilégier les fruits et légumes frais lorsque l’on se trouve en situation de précarité. Ainsi, dans l’un des quartiers concernés par le projet (quartier Marius Rulland), 61 % des familles sont en dessous du seuil de pauvreté et éprouvent des difficultés à acheter des fruits et légumes aux tarifs appliqués par la grande distribution. Or, les fruits et légumes frais sont indispensables pour être en bonne santé, avoir une saine hygiène alimentaire, prévenir l’obésité, le diabète, etc.
 
Mis en place par Haute-Savoie Habitat en partenariat avec la Croix-Rouge française de Haute-Savoie, le projet des paniers solidaires consiste à proposer des fruits et légumes frais à petits prix aux habitants des quartiers gérés par ce bailleur social. Concrètement, une matinée par semaine, les locataires peuvent acquérir un panier de 5 kilos de fruits et légumes frais pour un total de 3 euros. Ce tarif respecte les règles de la Banque alimentaire (moins de 30 % de la valeur mercuriale des produits). En parallèle, un volet éducatif est proposé aux familles avec la création d’animations autour du sujet de l’alimentation (cours de cuisine pour les parents et les enfants, goûters et repas partagés).
 
Ce projet est porté par le bailleur social Haute-Savoie Habitat, en partenariat avec les unités locales d’Annecy et d’Annemasse de la Croix-Rouge française. En effet, il s’étend sur le territoire : cinq quartiers sont désormais concernés. Il associe également la Banque alimentaire, qui fournit les fruits et légumes, préalablement triés, chaque semaine. Enfin, cette action est soutenue par les CCAS de Rumilly et d’Alby, l’association Oscar (groupe d’activités parents enfants), la Caisse d’allocations familiales, les MJC d’Annecy, les pôles médico-sociaux du département de la Haute-Savoie et la Communauté de Communes Rumilly Terre de Savoie.
 
L’impact social du projet des paniers solidaires est globalement très positif. Le partenariat entre ses différents acteurs est bénéfique pour enrichir la vie de quartier et renforcer les liens entre les habitants. Bien sûr, c’est aussi un atout pour l’hygiène alimentaire des familles, qui dépensent 60 centimes d’euros par kilo et profitent des distributions pour découvrir de nouvelles façons d’accommoder les fruits et légumes. Enfin, ce dispositif ne nécessite pas de gros investissements et n’entraîne pas de gaspillage : seule la quantité de produits nécessaires à la constitution des paniers est commandée.